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Œuvres artistiques

Le soulèvement de la ville de Gwangju fait de cette ville un lieu important pour le pays. Je pense que pour bien comprendre un pays, il ne faut pas seulement l'étudier mais il faut essayer de le comprendre et comprendre les personnes qui l'habitent. Le massacre qui s'est produit dans cette ville reste encore très marqué dans les mémoires des Coréens, habitants de Gwangju ou non. Certains ont même décidé de mettre cet événement en avant dans leurs œuvres.

 

C'est le cas de Choe Yun dans ses ouvrages qualifiés de semi-autobiographiques comme "Avec cette neige grise et sale", "Chuchotement, chuchotement" ou encore "Là-bas sans bruit tombe un pétale" dans laquelle on vit le massacre au travers les yeux d'une jeune fille. Choe Yun raconte la violence et la souffrance des protagonistes durant cette période. 

La romancière Han Kang est née et a grandi à Gwangju jusqu'à ses 12 ans. Elle déménage avec sa famille quelques mois avant le massacre et a souffert après cela de ce qu'elle appelle "un complexe du survivant". Elle fait partie des premiers écrivains à lever le tabou sur ce tragique événement avec "Celui qui revient".  Cette oeuvre se déroule donc dans la ville et suit des protagonistes de profils différents mais qui ont tous vécu le même choc. De cette façon, Han Kang décide de rendre hommage aux victimes. 

L'écrivain Hwang Sok-yong fait aussi référence au massacre de Gwangju dans "Le vieux jardin". Une histoire d'amour se déroulant pendant le massacre de Gwangju. 

Lim Ok-Sang est un artiste artiste engagé. En 1997, il creuse une marre dans un cimetière de la ville de Gwangju avant de la remplir d'eau de couleur rouge sang et l'intitule "Gwangju n'est pas terminé". 

Alors que certains ont voulu partager leurs sentiments à travers des pages, d'autres le font à travers des images. Ces derniers ont produit des films dont les très connus  "A petal" réalisé par Jang Sun-Woo ou encore "May 18 ", réalisé par Kim Ji-Hun. Aussi, je recommande la série télévisée "Sandglass" (모래시계) qui relate extrêmement bien cet événement avec un mélange de scènes d'acteur et d'images historiques issues d'archives. Bien entendu, ces œuvres cinématographiques relatent le tragique massacre de Gwangju et sont donc destinées à un public averti, les images et les scènes pouvant heurter les plus sensibles.

Plus récemment, des témoignages musicaux sont apparus.

Le groupe SPEED (스피드) montre clairement les évènements de Gwangju dans son clip "That's my fault" sorti en 2013. 

La très célèbre chanteuse IU (아이유) évoque également ses sentiments vis-à-vis de Gwangju en 2014 dans sa chanson "SOGYEOKDONG (소격동)". 

Toutes ces œuvres prouvent que le soulèvement de Gwangju est encore bien ancré dans les mémoires et qu'il touche également une population plus jeune qui n'a pas vécu ce drame. 

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